Retour au travail et maintien en emploi

Les enjeux du retour au travail

Maladie chronique, épuisement, burn-out, conflit au travail … Quel que soit le motif, un arrêt de travail peut isoler un.e salarié.e absent.e. Face à ce qui peut être vécu comme une épreuve de la vie, la souffrance, qu’elle soit physique et/ou morale, entraîne de fortes remises en question personnelle, voire familiale et/ou professionnelle. Perte d’énergie, baisse d’engagement. Il suffit parfois de quelques semaines pour qu’une période dévolue aux soins, aie des répercussions plus larges et imprévisibles. Et plus l’arrêt se prolonge, plus le risque est grand qu’une personne se sente démunie pour envisager seule la reprise.

L’employeur est prudent, la loi, quelquefois mal interprétée, peut amener les acteurs de l’entreprise – service RH, manager ou collègues – malgré une volonté sincère de maintenir le lien, à laisser progressivement le silence s’installer. Une distance qui peut résonner comme de l’indifférence ou une mise à l’écart pour le collaborateur/collaboratrice absent.e …

L’obligation de réorganiser l’activité, de gérer l’équipe dans l’incertitude sur la date de retour augmente la charge du manager. Face à ses objectifs, la nécessité de remplacer, recruter et former au plus vite, l’encadrement est confronté aux conséquences humaines et économiques de l’absence.

L’entreprise également!!  Qui surveille son taux d’absentéisme, ses engagements auprès des parties prenantes en matière de santé/sécurité au travail et de QVT, l’équilibre de ses contrats de protection sociale complémentaire.

Risque de rupture professionnelle

Le compteur tourne : 30 jours, 60 jours puis 90 … C’est le délai qu’il faut attendre quelquefois pour que les acteurs externes interviennent. Visite de pré-reprise proposée par le Service de Prévention et de Santé au Travail, réunion d’information organisée par le service social de la CARSAT, de la CPAM ou de la MSA, convocation par le Service de Contrôle Médical pour évaluer la justification médicale de l’arrêt … Les intervenants sont nombreux, leur offre de service apparaître peu lisible, tant pour les salariés que pour les employeurs.

Et pourtant, l’ensemble des acteurs est fortement mobilisé par les enjeux colossaux que représentent l’augmentation des dépenses de santé, notamment celles liées aux arrêts maladie de longue durée.

Responsabilité sociale

Aujourd’hui, alors que le contexte tant sanitaire que social accélère de façon préoccupante le nombre d’entreprises confrontées à des arrêts maladie liés aux risques psycho-sociaux, nous renforçons notre offre pour aider les employeurs à réussir le retour au travail des personnes fragilisées par un arrêt, mais aussi le maintien en emploi des salarié.es usé.es ou démobilisé.es.

Nous nous situons ainsi au cœur des actions de Responsabilité Sociale des Entreprises. Et plus largement, dans le rôle historique d’acteur de prévention de notre centre. Nos interventions, modulables selon les besoins, s’inscrivent pleinement dans la prévention du risque de désinsertion professionnelle, enjeu fort des nouveaux textes législatifs* en matière de santé au travail. Pour co-construire et agir ensemble sur le premier niveau de prévention : la sécurisation des parcours professionnels.

Au regard de nos engagements d’Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale, nos accompagnements se déclinent en parallèle au sein de notre Pôle Solidaire, à travers l’adaptation de nos tarifs à des personnes en situation de chômage de longue durée, de précarité ou d’exclusion.

* ANI du 10 décembre 2020 transposé dans la LOI du 2 août 2021 sur la santé au travail :

https://www.vie-publique.fr/loi/278583-loi-2-aout-2021-transposition-de-lani-sante-au-travail

https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000043884445


Pour consulter le 13è Baromètre de l'Absentéisme et de l'Engagement Ayming - édition 2021