N’attendez pas le Chaos pour prendre une vraie pause!

N'attendez pas le Chaos pour prendre une vraie pause!

DIRIGEANT !

 N’ATTENDEZ PAS LE CHAOS POUR PRENDRE UNE VRAIE PAUSE !

Chronique d’un épuisement prévisible

 Combien de fois vous êtes-vous dit:

« Je me sens épuisé !  J’ai besoin d’une pause!»

Combien de fois vous êtes-vous écouté pour vous accorder cette possibilité ?

Qu’est-ce qui vous fait penser que vous êtes épuisé ?

Que ressentez-vous lorsque vous êtes lessivé ?

Quels sont vos comportements et vos attitudes dans ces moments précis ?

L’expérience vécue  de Bruno B. pour tenter de répondre à ces questions:

Dans une vie précédente, j’ai étudié la résistance des matériaux.

Il existe pour chacun d’entre eux, une limite d’élasticité. Pour être plus précis, il existe même une limite en traction et une  limite en compression.

Celle-ci représente la contrainte à partir de laquelle le matériau arrête de se déformer d’une manière élastique.

Pour certains, être dans la contrainte limite conduit inexorablement vers la rupture, pour d’autres, elle entraîne une déformation irréversible et permanente.

Dans les 2 cas, le matériau a perdu toutes ses propriétés physiques et mécaniques, ne lui permettant plus de retrouver son état initial.

Et vous, connaissez-vous vos limites ? A partir desquelles vous perdez toute élasticité, toute agilité ?

Savez-vous à quel point vous pouvez tirer sur la corde sans entraîner la rupture ?

Savez-vous la pression maximale que vous pouvez supporter, sans exploser en vol?

Pour entreprendre, l’individu dispose de capitaux propres forts, puissants et singuliers (santé, confiance, estime, motivation, émotions, énergie…) qu’il mobilise face à l’adversité. Parfois, dans un mouvement de « toujours plus », il va solliciter de façon croissante ce capital !! C’est cette capacité à donner sans compter son temps, en dépassant la peur des obstacles, cette faculté à innover constamment pour trouver les solutions, à rebondir afin d’atteindre les objectifs fixés, qui sont les grandes forces de l’entrepreneur mais en même temps sa grande fragilité.

Ainsi, comme tout dirigeant, vous apprenez malgré-vous à ne plus penser à vous, à votre santé. L’exigence de votre fonction vous conduit même, à mettre de côté toute vulnérabilité possible, brouillant vos écoutes intérieures, émotionnelles et physiologiques.

Vous entendez, malgré tout, certains désalignements, que vous êtes le seul à pouvoir observer…et pourtant vous continuez à les ignorer et apprenez à vivre avec ces déséquilibres…

En spécialiste des zones inconfortables,

vous savez utiliser toutes les ressources et les énergies disponibles afin de les contenir. Votre réserve d’énergie se met alors à fondre sans que vous puissiez la régénérer, la renouveler quotidiennement.

Vous ressentez ce qui se passe, mais vous continuez à ignorer ce que cela veut dire.

Pourquoi faire la sourde oreille ? Parce que vous avez toujours su faire face jusqu’à présent.

L’épuisement dans lequel vous pouvez plonger, vous le sentez, l’entendez, vous l’exprimez parfois, mais vous refusez de l’écouter, vous ne pouvez pas le déchiffrer exactement. Vous ne pouvez donc pas vous alerter.

Pourquoi cette incapacité à agir à temps pour inverser le processus? Parce que vous refusez la possibilité que cette fois-ci sera celle de trop. Cette fois la limite de rupture peut être atteinte !

L’épuisement du dirigeant se caractérise par cette impossibilité comportementale, de s’arrêter, de faire une coupure, nourrit par des heures interminables de travail, votre  hyperactivité devient chronique. Très souvent se rajoute le sentiment d’être indispensable, particulièrement pour les TPE et petite PME. Tous les ingrédients se trouvent alors réunis pour dépasser la limite de rupture.

Ce sentiment d’être indispensable est d’autant plus vrai et justifié quand vous n’avez pas la possibilité, au sein de votre entreprise, d’avoir à vos côtés, un collaborateur qui pourrait lui-même absorber une partie de votre charge!

Vous vous retrouvez donc dans une impossibilité de soutien immédiat, exacerbant davantage encore votre sentiment de solitude.

Surinvesti, idéaliste né, flirtant en permanence avec vos limites, vous tombez sous le poids de votre propre exigence de perfection et de réussite.

Le système économique transforme votre idéalisme en combustible de productivité toujours croissante.

 Les causes derrière l’épuisement ?

Incontestablement, les personnes déployant une force de volonté remarquable, avançant malgré les chocs et les symptômes de fatigue, sont les plus exposées aux risques d’épuisement.

L’épuisement est le résultat d’un déséquilibre prolongé du fonctionnement de notre organisme. Ce déséquilibre se traduit par un dérèglement physiologique, conséquence inévitable d’une exposition prolongée à la surcharge de travail et aux multiples facteurs de stress.  Et tant que nous en avons une mauvaise compréhension, il est difficile d’adopter des réponses pertinentes pour retrouver l’énergie et la motivation.

 

Physiologie ?

Puisqu’il s’agit d’un déséquilibre physiologique, il est intéressant de rappeler  brièvement, que les mécanismes de l’organisme sont gérés par notre système nerveux autonome, fonctionnant de manière totalement automatique, sans aucun effort conscient.

Celui-ci est divisé en 2 parties principales, le système sympathique, agissant en « accélérateur », préparant l’organisme à réagir en cas de stress et le système parasympathique, véritable « ralentisseur », opérant en régulateur et régénérateur.

La capacité alors, d’adaptation de notre organisme à des déclencheurs, externes (stress, surcharge, urgence, imprévu, conflit, danger) comme interne (pensée, émotion) dépend donc de notre capacité à ralentir, où plutôt à savoir activer notre système parasympathique.

 

d’après Kolb, Cerveau et comportement, 2 ème Ed., 2006, p105

 

Mais d’abord, le Stress ? Comment ça se passe?

Dans un premier temps, c’est comme si notre organisme appuyait sur l’accélérateur. Le système nerveux sympathique s’active, pour soutenir l’action et  préparer l’organisme à réagir aux facteurs/situations stressant(e)s.

Le corps et le cerveau sont mis en état d’alerte en amplifiant leurs capacités de réponse. Le rythme cardiaque et la pression artérielle augmentent, d’autres processus physiologiques comme la digestion sont ralentis, pour consacrer toute l’énergie possible à gérer l’alerte. Ce coup de fouet est également soutenu par la production d’hormones et neurotransmetteurs comme le cortisol, la dopamine ou l’adrénaline.

 

 

 

Une fois que la crise est passée, que la situation est contrôlée, notre organisme appuie sur le frein, pour activer le système nerveux parasympathique et revenir à l’équilibre. Le rythme cardiaque et la fonction cérébrale ralentissent, les autres processus physiologiques reprennent.

C’est une phase de récupération de l’énergie dépensée dans la phase précédente. Cela se fait par la production d’hormones et neurotransmetteurs comme la sérotonine (l’hormone du bonheur).

D’un point de vue biologique, les glandes surrénales jouent un rôle de premier plan dans la production et la régulation des hormones.

Tant que la phase de récupération est suffisante pour permettre au système nerveux de retrouver l’équilibre, nous pouvons continuer à faire face à des nouvelles situations d’adaptation et de stress.

Les problèmes commencent quand le déséquilibre s’installe, quand le stress devient chronique, avec des conséquences de plus en plus graves sur notre santé.

Quels sont les différents stades de l’épuisement ?

Quand notre capacité d’adaptation est en déséquilibre, nous pouvons identifier trois stades physiologiques successifs :

Le premier stade est le surmenage (ou résistance nerveuse) qui commence quand les éléments stressant se multiplient et durent dans le temps.

Le corps réagit en ralentissant tout ce qui est jugé comme moins essentiel à la survie.

On se sent fatigué ; le système sympathique est sur-stimulé, et provoque des tensions et de l’anxiété ; nos glandes surrénales tournent  au maximum pour fournir de l’énergie via la production de cortisol.

Le prix à payer pour ce « shoot » continu d’énergie est l’affaiblissement du circuit de récupération, avec moins de sérotonine et de Gaba produits, et donc une difficulté à se reposer malgré la fatigue.

Le deuxième stade est la fatigue extrême, qui intervient quand les glandes surrénales, à force de compenser la surcharge d’adaptation, commence à ne plus fonctionner correctement. La production de cortisol, d’adrénaline et dopamine diminue, avec une baisse générale des performances et un manque de motivation. Les tensions et les crispations corporelles s’intensifient, l’anxiété augmente, le sommeil est de plus en plus perturbé.

Le troisième et dernier stade est l’épuisement provoquant un effondrement généralisé. À ce stade, on n’a pratiquement plus d’énergie, le moindre effort devient une montagne à surmonter, les réactions émotives sont disproportionnées, l’anxiété est constante, et les capacités Cognitives fortement impactées.

Dans cette situation, le plus important est de récupérer de l’énergie.

Quels sont les signes de l’épuisement ?

Il s’agit tout d’abord d’un processus, lent et silencieux, qui corrompt le fonctionnement de vos 3 moteurs (tête – cœur – corps).

Au niveau cognitif (votre tête) :

Surchargé, surmené, vous perdez doucement vos pleines capacités mentales et particulièrement vos facultés de concentration. Vos pensées poursuivent le flux continu et habituel, mais leurs classements, leurs reports, leurs traitements deviennent insurmontables.

Provoquant l’effet d’un entonnoir inversé, celles-ci vous inondent, se confondent et vous plongent progressivement dans une position d’observateur. Cauchemar, brouillard, un sentiment de détachement de votre environnement s’installe comme un voile sur le monde réel. Votre mémoire s’altère également.

Ce cheminement diminue pas à pas votre niveau de confiance, pour instaurer un mécanisme de procrastination, renforçant par lui-même une perte d’estime de vous et votre capacité à reprendre le contrôle de ce qui se passe.

Vous restez néanmoins bien conscient de votre expérience de détachement tout en étant dans l’impossibilité d’exprimer vos ressentis. Cette étape cristallise alors votre isolement, mis en place par un sentiment de honte et d’échec. La demande de soutien apparaît comme une solution impossible.

Au niveau émotionnel (votre cœur) :

Vous entrez dans une période de perturbations où, quotidiennement, votre ascenseur émotionnel oscille entre colère, peur, tristesse et honte, en arborant des dégradés variés que vous n’aviez encore jamais explorés!

Colère : agacé, tendu, irrité, excédé, exaspéré, énervé, fâché, nerveux, susceptible, impuissant

Peur : diminué, vulnérable, terrifié, hésitant, angoissé, doute

Tristesse : découragé, déprimé, désespéré, éteint, abattu, anéanti, éteint, vidé, seul, perdu, résigné, en détresse

Honte : découragé, affaibli, humilié, découragé

Au niveau conatif (votre corps, vos actions):

Le déséquilibre physiologique perturbe l’ensemble de votre organisme. Outre la fatigue profonde que vous ressentez, anéantissant l’ensemble de vos actions, des maux organiques s’installent. Troubles musculaires, articulaires, digestifs et respiratoires peuvent apparaître, et c’est la baisse de votre système immunitaire qui bouleverse votre quotidien.

L’épuisement est un désalignement total, physiologique, une réponse d’alerte à ce que vous subissez.

 

Comment prévenir, comment agir?       

On peut continuer à se dire que, diriger une entreprise, ne laisse aucun répit, comme une fatalité subie.

Bien souvent c’est ce que l’égo nous raconte. Il refuse d’accepter, que c’est en renonçant parfois à la résistance et en acceptant une certaine vulnérabilité, que vous vous permettez justement d’ouvrir les possibles et d’éviter les effets néfastes de cette croyance que l’on retrouve chez les Dirigeants qui ont fait un burn out.

Faut-il encore rappeler que la santé de l’entreprise est directement corrélée avec celle du Dirigeant?

Penser votre santé, c’est penser votre équilibre énergétique, comme la gestion de votre budget/trésorerie de votre société, pour lesquels vous avez un regard si attentif.

Apprenez à devenir autonome et responsable de cette gestion.

Pour cela, Shem’s, Centre de prévention de l’épuisement, vous accompagne grâce à une équipe pluridisciplinaire issue de la recherche, des sciences et de la santé, coachs et thérapeutes, avec:

      • du Coaching
      • du Codéveloppement
      • des Formations
      • des Ateliers
      • et bientôt des Séjours

participant à ces pauses nécessaires et fondamentales.

 

https://shems-nantes.com/formations/coaching-de-dirigeants/

https://shems-nantes.com/formations/groupe-de-co-developpement/

https://shems-nantes.com/formations/preserver-le-capital-humain-en-periode-de-transition-et-impulser-une-dynamique-nouvelle/

 

et pour poursuivre la lecture…

https://www.capital.fr/votre-carriere/les-chefs-dentreprise-ces-oublies-de-la-medecine-du-travail-1351914