Le constat d’un déséquilibre
La méthode de prévention de l’épuisement Shem’s S.T.O.P. épuisement® développée par Leïla Limam, fondatrice de Shem’s Centre de prévention de l’épuisement®, est le fruit de 20 années d’expérience dans l’accompagnement et la formation auprès des entreprises de tout secteur et des particuliers. C’est en 2003 qu’elle fait le constat suivant : les transformations de nos modes de vie ont des effets déséquilibrants sur nos capacités de régénération et le risque d’épuisement est déjà une réalité pour certains, notamment dans le milieu médical dont elle est issue.
L’arrivée de la révolution numérique impacte le fonctionnement des individus et les entraîne dans une accélération qui intensifie l’usage d’eux-mêmes. Ils accumulent alors une dette de fatigue de plus en plus importante, ouvrant ainsi la porte au processus d’épuisement.
Une solution préventive au processus d’épuisement :
Ce sont 10 années d’observation et de modélisation en entreprise qui vont mettre au jour la problématique de Shem’s. Un manque de connaissances et de compétences facilite le fait qu’un individu dépasse ses limites, se retrouve en surcharge et entre dans un état de fatigue chronique puis d’épuisement.
Cet état de fait lui insuffle l’idée d’une solution innovante : pourquoi ne pas sortir du champ de la prise en charge curative, et favoriser plutôt le champ de la prévention primaire? Cela nécessite de développer des compétences et acquérir des connaissances par l’éducation à la santé. Créer une méthode d’accompagnement pour éviter ces dynamiques d’épuisement devient une évidence.
S’ensuit une réflexion pour faire émerger cette méthode en identifiant les axes d’apprentissage nécessaires. À savoir, une connaissance des besoins physiologiques, des compétences organisationnelles et les savoirs-être nécessaires à la gestion de soi, à savoir, des compétences émotionnelles et relationnelles.
Le cahier des charges : La méthode Shem’s doit être globale et intégrative, prenant en compte l’individu dans son écosystème complet (environnemental, professionnel et familial). Il doit permettre le développement de compétences précises. Enfin, les effets doivent être mesurables.
Les inspirations de la méthode Shem’s
Dans une approche globale et intégrative de l’individu, la Méthode Shem’s S.T.O.P Épuisement ® créé des synergies entre différents outils et approches issus des neurosciences, des médecines alternatives et des pratiques psychocorporelles.
Parmi les disciplines et méthodes intégrées, nous utilisons :
- Les approches cognitivo- comportementales : la Programmation Neuro Linguistique (PNL) et l’ACT thérapie, entre autres, permettent une modélisation des schémas comportementaux et de les faire évoluer en pleine conscience.
- Le Yoga : il libère les tensions physiques et psychiques à travers la méditation, la respiration, la posture.
- La Médecine chinoise : elle repose sur le principe de #prévention de la maladie et a une vision holistique de la personne
- Les Neurosciences : en sachant comment le cerveau de chacun apprend, perçoit et réagit, elles permettent d’orienter les pédagogies et les nouveaux apprentissages.
- La thérorie polyvagale et le système nerveux autonome.
Vers un changement de paradigme?
À partir de 2012, des études montrent un nombre de personnes à haut risque d’épuisement en constante progression, atteignant 34% de la population active en 2016. La seule prise en charge alors proposée étant curative, accélérer la finalisation d’une méthode préventive devient urgent. Commence en 2016 un processus de recherche et développement de 6 ans, qui aboutira à la méthode Shem’s S.T.O.P. épuisement®. S’ajoutent au cahier des charges initial les notions suivantes : être efficace dans les 3 niveaux de prévention (primaire, secondaire et tertiaire) et être déclinable dans 2 formats : coaching individuel et formation professionnelle.
Les étapes du processus de prévention
- Tout commence par une auto-évaluation via le questionnaire de mesure disponible dans l’application S.T.O.P. épuisement®. Puis un premier rendez-vous permettant de faire un bilan “état des lieux” avec l’usager. Cette étape sert à “mesurer les indicateurs” et valider les signes d’alerte présents. Nous pourront alors situer le niveau de prévention (primaire, secondaire ou tertiaire) dans lequel vont s’inscrire les actions préconisées. Cette étape permet ainsi d’identifier les nouveaux axes d’apprentissage nécessaires. Ensuite à vous de développer les aptitudes et compétences de gestion de soi qui vous sortiront de la spirale! Les objectifs posés à la fin du bilan indiquent les priorités du parcours d’accompagnement.
- Le second temps est celui de l’élaboration du programme d’accompagnement global et holistique. Multidisciplinaire et intégratif, celui-ci est construit sur mesure pour l’usager. Il prend en compte l’ensemble de son écosystème environnemental, professionnel, familial…
- Au troisième temps vient la mise en œuvre du programme. Où l’on va intégrer les nouveaux “savoirs”, “savoir-êtres” et “savoir-faires”. Développer les nouveaux automatismes de gestion de soi pour “être” autonome, responsable de sa propre préservation. Maintenir ses processus d’équilibre physiologiques, afin de se garder en santé dans un environnement sain. C’est avant tout une question de responsabilité individuelle.
- Enfin, le quatrième et dernier temps sera dédié à l’évaluation des acquis et la mesure des effets du programme sur les indicateurs d’alerte identifiés à l’état des lieux. L’objectif est de mesurer le travail accompli, et d’ancrer les acquis bénéfiques pour les pérenniser dans le temps.
La thérorie polyvagale et le système nerveux autonome
Le Système Nerveux Autonome (SNA) contrôle toutes nos fonctions vitales de façon involontaire et inconsciente : respiration, rythme cardiaque, pression artérielle, température interne, transpiration, sécrétions hormonales, système immunitaire, digestion, fonctions urinaires et sexuelles.
Il est aussi impliqué dans la gestion du comportement alimentaire, du sommeil, de la douleur et des émotions.
Le SNA permet à l’être humain de s’adapter à des situations de détresse ou de conflits, d’autant mieux si les premières interactions humaines, entre le bébé et son entourage, apportent sécurité et réconfort grâce à un lien d’attachement de qualité. Une défaillance de cet attachement précoce déséquilibre le SNA : soit il nous maintient dans un état d’alerte permanent générant du stress, soit il provoque un effondrement interne conduisant à la dépression.
La découverte de Stephen Porges a mis en évidence l’existence d’une structure neurologique (le nerf vague ventral) permettant de moduler la réponse de notre SNA. On nous a longtemps appris que celui-ci possédait deux sous-systèmes antagonistes et complémentaires, l’un agissant comme un accélérateur et l’autre comme un frein : le système sympathique et le système parasympathique. Le support neurologique principal du système parasympathique est le nerf vague, le plus long du corps : partant de la base du cerveau, ses multiples ramifications s’étendent jusqu’aux intestins. Or Stephen Porges nous apprend que le nerf vague est lui-même composé de deux branches : le nerf vague dorsal et le nerf vague ventral. En tout, le SNA n’aurait donc pas deux, mais trois branches organisées hiérarchiquement : le système sympathique (constitué d’une multitude de nerfs), le nerf vague dorsal et le nerf vague ventral.
Chacune de ces trois branches a une fonction spécifique et apporte des réponses différentes aux situations auxquelles l’organisme doit s’adapter.