Reprenez la maîtrise de votre temps !

La perception du manque de temps est l’une des premières sources de stress chez les Français. Au travail, les heures semblent filer à toute vitesse et dans la vie privée, c’est également la course pour essayer d’accomplir toutes les tâches quotidiennes (courses, ménage, devoirs, sport…) ! Dans ces conditions, difficile de ne pas courir après le temps et de trouver un juste équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

Mais qu’est-ce que la « perception » de manque de temps?

Prenons un exemple :  vous mettez un pied hors du lit et déjà les pensées vous assaillent « Vite, je dois préparer le petit-déjeuner, ne pas oublier le sac de sport, j’espère qu’il n’y aura pas trop de bouchons ce matin car je dois absolument finaliser le dossier client urgent avant midi… »  Cette perception oppressante de « manquer de temps »nous amène à nous mettre en apnée sans même nous en rendre compte – elle nous amène à accélérer tout ce que nous faisons, à ressentir de l’anxiété, voire de l’irritabilité.

C’est précisément cette « perception » qui engendre un stress important et qui a des conséquences néfastes sur notre santé physique et mentale.

Qu’est-ce que la pression temporelle ?

Selon Svenson & Bergson, « une personne est sous pression temporelle lorsqu’une anomalie apparait entre ce que cette personne voudrait faire ou sent qu’elle devrait faire & ce qu’elle peut réellement accomplir avant l’arrivée de l’échéance. ».

Pourquoi le sentiment d’urgence et de manque de temps s’est-il intensifié ?

Si cette pression temporelle n’est pas un phénomène nouveau, il faut convenir qu’elle a pris de l’ampleur depuis ces dernières années. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer :

– L’intensification du rythme de travail car, même si grâce aux progrès industriel et technologique, nous pouvons accomplir des tâches beaucoup plus rapidement, le nombre de tâches quotidiennes à accomplir n’a cessé d’augmenter.

– Le fonctionnement « multi tâches ». Répondre à un mail au beau milieu de la rédaction d’un texte ou décrocher le téléphone pendant une réunion : en réalisant plusieurs activités à la fois, nous pensons être plus productifs mais en fait, c’est tout l’inverse et nous ne faisons qu’accélérer le sentiment d’urgence car le temps rétrécit au fur et à mesure que nous y mettons trop de choses.

– Autre facteur aggravant essentiel qui n’aura échappé à personne : les nouvelles technologies ! Les notifications incessantes sur le téléphone portable, les mails qui s’accumulent dans nos messageries et les SMS quotidiens intensifient cette sensation d’urgence et de ne pas avoir matériellement le temps de tout accomplir. On veut être partout, tout le temps et en même temps !

Les conséquences physiques et psychologiques

Cette pression temporelle et ce sentiment d’urgence permanents ont des répercussions importantes sur notre santé physique et notre santé mentale.

Ces troubles sont principalement liés au stress : anxiété, chute de l’estime de soi, frustration, irritabilité… Psychologiquement, ce sentiment de ne pas parvenir à tout accomplir peut aussi mener à des conséquences plus graves comme le burn-out ou la dépression.

Et du côté de la santé physique, la pression temporelle peut aussi favoriser les maladies cardiovasculaires ou les troubles musculo squelettiques, liés au stress & à une forte tension musculaire et peut amener à un épuisement physique.

Quelles solutions adopter ?

Il est important de comprendre que le « manque de temps » est étonnamment avant tout une perception. C’est cette perception du « manque de temps » qui est le facteur déclenchant de nos réactions de stress et de nos ressentis de tension internes. 

La bonne nouvelle est qu’il est possible de changer cette perception pour avancer avec sérénité, cela s’apprend ! Nous pouvons la modifier en l’analysant et en mettant en place de nouveaux comportements dans notre vie de tous les jours.

Par exemple, selon une étude de 2019 menée sur plus de 7000 australiens, les personnes qui se sentent les plus submergées sont en partie « responsables » de leur sentiment d’urgence. Pourquoi ? Parce qu’elles ne consacrent pas assez de temps à des activités qu’elles apprécient ! Aussi, si nous voulons reprendre du pouvoir sur notre perception du temps et sur le stress engendré par celle-ci, l’une des réponses peut être d’ajouter des activités agréables à notre emploi du temps et qui peuvent être source de régénération.

Par ailleurs, pour éviter la surcharge psychique, la fatigue chronique, et préserver ainsi notre équilibre santé, il est possible d’améliorer notre organisation personnelle et notre relation au temps !

Notre formation Shem’s « Modifier sa relation au temps et améliorer son organisation personnelle » répond à des objectifs pédagogiques précis :

– Analyser sa relation au temps

Désactiver « la fabrique à urgence »

– Identifier les priorités et adapter sa planification pour garder un équilibre santé et ne pas dépasser ses limites

Dire Non en gardant une relation de qualité au travail

– Acquérir des outils psychocorporels pour éviter la surcharge mentale

– Mettre en place un rituel « fin de journée » pour activer la récupération.

Et pour les entreprises qui souhaitent prévenir la pression temporelle chez leurs salariés, des actions concrètes peuvent aussi être mises en place : ouverture de temps de parole pour solliciter de l’aide, ouverture et valorisation d’un droit à la déconnexion, possibilité pour les salariés d’accepter ou de refuser un projet supplémentaire.

Des actions de sensibilisation peuvent également être mises en place au sein des entreprises pour préserver les salariés et les dirigeants.

Cliquez ici pour en découvrir plus sur nos formations.

Les conséquences de la « dette de sommeil » sur votre vie !

 

Vous avez dit….« Dette de Sommeil » ?

Pourquoi dort -on ? La réponse paraît limpide : on dort pour récupérer !

L’organisation et les fonctions du sommeil s’intègrent dans l’évolution des espèces, de la cellule à l’homme. Avec l’apparition du système nerveux primitif apparaît la fonction “sommeil”.

Lorsque l’organisme est en phase de “repos”, les connexions neuronales se réorganisent, ce qui lui permet de s’adapter à son environnement.

Le sommeil possède plusieurs fonctions particulières, indissociables de l’état de veille et mettant en jeu de nombreux mécanismes physiologiques : sécrétions hormonales, régénération cellulaire (peau, muscle…), mémorisation etc.

Dormir permet ainsi une récupération physique, psychologique et intellectuelle. Nous passons d’ailleurs en moyenne 1/3 de notre vie à dormir !

Mais le sommeil ne joue pas uniquement un rôle de récupération. La qualité ou la quantité de sommeil peut jouer sur nos différentes facultés :

  • Cognitives : cela peut se manifester sous forme de somnolence, d’une baisse de la concentration, des troubles de l’humeur, une altération de notre jugement, voire une perception accrue de la douleur…
  • Immunitaires : par exemple, un risque d’infections récurrentes
  • Organiques : le manque de sommeil est lié à une augmentation des troubles cardio-vasculaires, risque d’AVC, le diabète, la prise de poids et l’hypertension

Autant dire qu’un sommeil insuffisant ou de mauvaise qualité peut avoir des répercussions importantes sur notre santé.

 

Des chiffres alarmants

L’enquête menée en 2023 par l’ISV MGEN révèle des chiffres préoccupants :

– 42 % des personnes interrogés déclarent souffrir d’au moins un trouble du sommeil (insomnies, troubles du rythme.)

Le temps de sommeil est toujours court en semaine : 6 h 58

Entre 2019 et 2023, nous sommes passés de

  • 8 h 14 de sommeil par jour à 7 h 40 (le week-end)
  • de 9% à 35 % de personnes indiquant souffrir d’insomnies
  • de 8 % à 36 % de personnes indiquant prendre des médicaments pour dormir

Cette augmentation des troubles et cette baisse du temps de sommeil sont inquiétantes car comme nous l’évoquions, une mauvaise qualité ou quantité de sommeil est associée à une détérioration de la santé sur le plan physique et psychique : difficultés d’apprentissage et de mémorisation, troubles de l’humeur, prise de poids, diabète, infections, maladies cardio-vasculaires…

Et ces effets délétères s’accentuent si nous accumulons une « dette de sommeil ».

 

La dette de sommeil

Pour l’expliquer simplement, la dette de sommeil correspond à un manque de sommeil chronique. Ce terme de « dette » représente l’effet cumulé du manque de sommeil. On parle de « dette de sommeil chronique » quand il s’agit d’une réduction du temps de sommeil (1 à 2 heures par nuit) cumulée sur plusieurs jours ou plusieurs semaines. Ces heures perdues s’accumulent au fil des jours et constituent une « dette de sommeil » pour notre organisme.

Celle-ci peut être volontaire, suite à des contraintes professionnelles, familiales, une vie sociale intense ou une trop grande connectivité, ou être subie suite à des troubles du rythme du sommeil voire de l’insomnie. Le changement d’heure peut, lui aussi, avoir un impact sur notre horloge biologique et entraîner des troubles du sommeil….

Bien évidemment, cette dette de fatigue a des répercussions néfastes sur notre santé physique mais aussi psychique.

 

Sommeil et santé mentale

Si l’on se focalise plus particulièrement sur le rôle du sommeil dans la santé mentale, on s’aperçoit qu’une problématique de sommeil peut nous faire tomber dans un cercle vicieux : problème de sommeil, fatigue, baisse de moral, donc problème de sommeil…. En sommes, le sommeil influence notre santé mentale…et inversement.

Le manque de sommeil joue également un rôle important sur l’irritabilité, la gestion des émotions. Il est aussi un indicateur d’alerte pertinent dans le syndrome d’épuisement professionnel ou burn-out.

 

Sommeil, santé mentale et… écologie

L’éco-anxiété est aussi impliquée dans la hausse de l’insomnie chez les jeunes adultes car ils ont besoin de pouvoir se projeter dans l’avenir. Leur inquiétude face au dérèglement climatique et à la perte de la biodiversité engendre souvent de pair, un sommeil de moindre qualité avec des cauchemars fréquents ou des réveils nocturnes.

 

Quelques bonnes habitudes à mettre en place

Selon l’Institut Sommeil Vigilance, plusieurs bonnes habitudes peuvent être mises en place pour favoriser le sommeil d’un point de vue quantitatif et qualitatif :

  • Une température à 18° max dans la chambre
  • Avoir une activité physique régulière (mais pas le soir)
  • Pas d’alcool ni d’excitant le soir
  • Eteindre ses écrans 1 à 2 heure avant le coucher
  • Être régulier dans ses horaires de coucher et de lever, même le week-end
  • S’exposer à la lumière du jour
  • Respecter SON propre rythme et SON besoin de sommeil

 

Chez Shem’s, nous savons d’expérience que le sommeil est un élément clé à surveiller pour ne pas sombrer dans l’épuisement. Nous rappelons dans toutes nos formations qu’il faut veiller à récupérer sa dette de fatigue en ayant un sommeil suffisant et de bonne qualité. C’est d’ailleurs l’un des 7 leviers de notre Méthode Shem’s pour prévenir l’épuisement.

Si vous souffrez de fatigue chronique ou pensez avoir une dette de sommeil, réalisez dès maintenant votre bilan personnalisé, véritable état des lieux de vos indicateurs d’alerte !

Bilan prévention de l’épuisement

Pour plus d’infos sur le sommeil, nous vous conseillons de lire l’article de l’institut du sommeil et de la vigilance en cliquant ici.

Santé mentale et physique des femmes : faire reculer les inégalités !

Focus sur la santé des femmes. 

Si les femmes ont globalement des habitudes de vie plus saines (moins de tabagisme, moins de consommation d’alcool et de meilleures habitudes alimentaires), il n‘en demeure pas moins que leur santé physique et mentale est moins bonne que celle des hommes.

Des femmes plus sujettes à la dépression et aux troubles anxieux

Au niveau de la santé mentale, un rapport parlementaire de juillet 2023¹ indique que les femmes sont 2 fois plus touchées par la dépression et 3 fois plus touchées par les troubles anxieux. D’après le Baromètre de Santé au Travail d’Humanis publié en septembre 2023, 44 % des femmes salariées se déclarent en mauvais état de santé psychologique (contre 32 % pour les hommes) et 55 % souffrent de troubles psychologiques.

Ceci peut s’expliquer par la multiplicité des facteurs déclencheurs ou aggravants : une plus grande précarité dans l’emploi, le harcèlement sexuel ou sexiste, les contraintes liées à la maternité et bien évidemment, dans la sphère privée, le poids de la charge mentale !

La charge mentale, c’est tout le travail « invisible » réalisé pour que la vie quotidienne puisse suivre son cours. Elle sollicite en permanence les capacités cognitives et émotionnelles des femmes. Il s’agit par exemples d’anticiper les besoins de la famille, de trouver des solutions aux problématiques des enfants, de prendre des décisions… Or les effets de cette charge mentale sur la santé physique et mentale des femmes sont très importants : stress, troubles anxieux, insomnies… voire même dépression ou burn-out, dans les cas les plus sévères.

 

La souffrance physique et mentale liée au travail

Le travail est un lieu souvent défavorable à la santé psychique et physique des femmes : la souffrance psychique en lien avec le travail est 2 fois plus élevée chez les femmes et 3 femmes sur 5 déclarent avoir des douleurs liées aux troubles musculo squelettiques ².

Dans son livre le 2ème corps, Karen Messing, généticienne, ergonome et professeure émérite à l’Université du Québec, souligne le manque d’adaptation du monde du travail aux corps et aux vies des femmes, ce qui nuit à leur santé.

En voici quelques exemples : outils non adaptés à leurs spécificités physiques (taille, force…), absence de prise en compte des contraintes familiales, répartition du travail encore trop genrée, maladies professionnelles moins reconnues…

Il y a encore bien souvent une prise en charge inadaptée et insuffisante pour cause de méconnaissance des spécificités du genre.

 

Une mauvaise prise en charge de la santé des femmes

Cette mauvaise prise en charge peut s’expliquer, entre-autres, par une plus grande attention accordée aux hommes au niveau de la recherche médicale et des traitements, sachant que la référence reste encore le corps masculin et que les spécificités des femmes sont trop souvent négligées.

En 2020, seulement 1% de la recherche et de l’innovation en matière de soins de santé a été investi dans des pathologies spécifiques aux femmes (au-delà de l’oncologie) ³.

Par ailleurs, les maux des femmes sont souvent sous-estimés par les médecins, celles-ci étant considérées comme trop émotives, irrationnelles voire hystériques. D’où de mauvais diagnostics et donc de mauvaises prises en charge.

 

Comment faire reculer les inégalités ?

Quelques pistes sont évoquées dans le rapport parlementaire de juillet 2023 pour une meilleure prise en charge de la santé des femmes :

–  Déconstruire les stéréotypes et lutter contre les inégalités

–  Former les professionnels de santé aux spécificités féminines

–  Sensibiliser le public

–  Favoriser la prévention

 

Ce dernier point nous semble particulièrement important : pour nous, la prévention et la sensibilisation sont essentiels pour faire reculer les inégalités !

Chez Shem’s, nous constatons nous aussi, dans nos différents accompagnements, que les femmes sont plus impactées par le risque d’épuisement, notamment du fait d’une charge mentale plus élevée et d’une plus grande difficulté à poser des limites.

Nous nous attachons à prendre en compte les spécificités des femmes dans tous nos accompagnements mais aussi dans notre formation dédiée aux professionnels de l’accompagnement.

 

Sources :

¹ disponible sur senat.fr

² source : site Santé Publique France

³ rapport du McKinsey Health Institute présenté à Davos en janvier 2024

Pour savoir où vous en êtes :

https://shems-nantes.com/prise-en-charge-2/