Yvan 50 ans, manager, 3 mois d’accompagnement.
Parfois nous luttons contre les forces de vie qui se déploient en nous, sans comprendre ce qui se passe, comme si nous voulions arrêter l’océan ! Jusqu’à nous épuiser, nous rendre malades… Et si ces tempêtes intérieures n’étaient pas des forces ennemies mais des alliées puissantes… Et s’il suffisait de nous y connecter pour en saisir la puissance de l’énergie vitale…
Merci Yvan de témoigner aujourd’hui…
« Nous traversons tous des périodes difficiles dans notre vie, c’est normal »
Cette phrase banale, cette phrase qui est une évidence pour presque tous, est mon introduction. Je ne pensais pas un jour en faire un sujet thérapeutique avant de rencontrer Isabelle. Effectivement, de quelles périodes difficiles et de quelle vie parlons-nous ? Et pourquoi est-ce normal ?
Jusqu’à l’âge de 50 ans j’étais un homme dévoué à son travail, persuadé de jouer une vie « normale », en tous cas conforme à celle qu’on me demandait de vivre, impliqué, soucieux d’atteindre les objectifs et d’être quelqu’un à qui on peut faire confiance, avec un besoin de reconnaissance à combler. En sortant de temps en temps mon joker : « un petit Prozac et ça repart », une vie normale quoi !
En décembre 2019, les premières douleurs au niveau du larynx apparaissent et ne me quitteront plus, en 2020 des pressions thoraciques s’invitent dans mon quotidien, bien-sûr j’engage tous les examens médicaux pour détecter le mal (scanner, echo doppler cardio, test PH, fibroscopie …). Mais rien, rien de rien. Ah si ! je stresse au boulot comme d’habitude, rien d’alarmant, je joue mon Joker (la petite molécule magique) pour transformer ce stress en toute puissance. Début 2021, la situation se dégrade, mon Prozac ne fonctionne plus, mon stress continue à me faire mal, des angoisses au travail difficiles à camoufler, mon corps parle de plus en plus fort, ça joue sur mon moral, du coup ça me stresse davantage, inconsciemment j’étais déjà prisonnier dans un tourbillon d’épuisement. Finalement, on me diagnostique une dépression.
En 2020 j’ai rencontré un psychiatre qui m’a parlé de l’ACT-Thérapie, j’ai lu le livre qu’il m’a conseillé à ce sujet « Le piège du bonheur », très intéressant, mais pas simple de travailler seul cette thérapie. De bouche à oreille j’ai entendu parler d’Isabelle qui pratiquait l’ACT-Thérapie, j’ai donc accepté en juin 2021 son aide pour commencer un programme sur 8 séances. J’ai tout d’abord beaucoup apprécié l’approche qui consistait à utiliser la méthode comme une boîte à outil (moi qui suis très cartésien), contrairement à une psychanalyse classique, le travail d’Isabelle est basé sur des exemples, des mises en situations, et des exercices simples à comprendre que l’on peut poursuivre chez soi. Durant ce programme je suis passé par des phases d’espoir, de découragement, de doute, de tristesse, jusqu’au jour où …
Revenons donc à mon introduction. Mes « périodes difficiles » étaient devenues des périodes de souffrances morales et physiques que j’avais intégrées comme une normalité, donc à quoi bon s’attarder sur les causes de cette souffrance ? C’est vrai, pourquoi remuer le couteau dans la plaie quand on combat déjà en permanence toutes ces pensées qui nous font souffrir ? Avec Isabelle, il a pourtant fallu revenir sur cette vie et détailler ce que je cherchais à éviter ou à cacher, car pour moi l’enfouissement et l’évitement de ces émotions douloureuses étaient les seules solutions pour atténuer leurs impacts sur « ma » vie. Nous avons ensuite travaillé concrètement sur ces fameuses pensées encombrantes et sur les violentes émotions de peur et de tristesse qu’elles provoquaient, et de fil en aiguille, au travers plusieurs exercices nous avons abordé le travail de lâcher prise. Nous avancions pas à pas, j’appréciais la liberté de choix qu’Isabelle me donnait, rien ne m’était imposé, rien ne m’était dicté, je sentais que j’avançais doucement mais sûrement vers ce jour décisif de profonde détresse. Ce jour où j’ai enfin réussi à lâcher prise avec cette vie qui n’était pas la mienne, ce jour où j’ai enfin accepté qui j’étais vraiment, ce jour où j’ai accepté que j’étais malade et que la mise en place d’un programme de reconstruction devenait indispensable. A partir de ce moment-là, le travail avec Isabelle sur l’identification de mes valeurs et de mes besoins deviendrait une ligne directrice.
Aujourd’hui, j’ai décidé d’être moi et de jouer Ma vie, je vais beaucoup mieux ! Merci Isabelle. »
Yvan
Et pour aller plus loin:
Quelques chiffres sur l’épuisement professionnel avec l’INRS:
https://www.inrs.fr/risques/epuisement-burnout/ce-qu-il-faut-retenir.html
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